Conseils aux professionnel·les de la santé – Christine

 

Une conversation insensible peut entraîner des conséquences potentiellement graves sur un·e patient·e, comme le décrit Christine.

Transcription

Shutting down the conversation about COVID – has way longer consequences than just in that moment. It leads to a feeling of isolation. It leads to self-doubt. It leads to – your job is to care for a person’s health. And even if I’m psychosomatically, hypochondriacally ill, that’s a problem. And so blowing that off, when we know that there’s so much anxiety involved with this and people are scared, the callousness with which that happens, I would like them to take a sober second look if they are doing that … And I know they’re stressed and I know they’re overworked but it’s the difference between people becoming suicidal or not. Because I would be lying if I said there weren’t a couple of moments in the last couple years that I’m going, “You know what, it’s easier – I’ve had a good life – I’ve done everything I [laughs] needed to do. I’ve left a legacy. I’ve left a mark. My kids are fine. I’m done. I don’t want to deal with this anymore. I don’t even know who I am anymore.” And that can be changed by one doctor listening. Or at least being honest and going, “You know what, I don’t know enough about this. I don’t feel comfortable.” And at least somebody finding a doctor who can do it and then giving you some hope, “Go here.” Why doesn’t the doctor say, “Go to this Long COVID Group?” How hard is that?

[Fermer la conversation sur la COVID entraîne des conséquences bien plus importantes que ce simple moment. Cela conduit à un sentiment d’isolement, à douter de soi, à se demander : votre travail, c’est de prendre soin de la santé d’une personne. Et même si je suis psychosomatique ou hypocondriaque, c’est un problème. Et quand on sait que cela suscite tant d’anxiété et que les gens ont peur, la désinvolture avec laquelle cela se produit, j’aimerais qu’iels réfléchissent à deux fois avant d’agir ainsi. Je sais qu’iels sont stressé·es et surchargé·es de travail, mais c’est ce qui fait la différence entre les gens qui deviennent suicidaires et ceux et celles qui ne le sont pas. Je mentirais si je disais qu’il n’y a pas eu quelques moments, ces deux dernières années, où je me suis dit : « Vous savez quoi, c’est plus facile. J’ai eu une bonne vie. J’ai fait tout ce que j’avais à faire. J’ai laissé un héritage, j’ai laissé une trace. Mes enfants vont bien. J’en ai fini. Je ne veux plus être confrontée à cela. Je ne sais même plus qui je suis. » Et il suffit qu’un·e médecin écoute pour que cela change. Ou au moins en étant honnête et en disant : « Vous savez quoi, je n’en sais pas assez à ce sujet. Je ne me sens pas à l’aise. » Et au moins quelqu’un qui trouve un·e médecin qui peut le faire et qui vous donne un peu d’espoir, « Allez ici ». Pourquoi le·la médecin ne dit-iel pas : « Allez dans ce groupe COVID longue. » C’est si difficile que ça?] Traduction de l’original anglais.


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